Top 10 des meilleurs films de l’année 2011
Il y a mes grandes années cinéma (2003, 2005, 2007, 2009) et mes petites années cinéma (2002, 2004, 2006). 2011 était une année "impair" et devait donc logiquement se révéler comme une grande année... ben non en fait.
Malgré la profusion de films, et le cru plutôt bon du festival de Cannes, sur les presque 70 films films vus cette année peu ont trouvé grâce à mes yeux. Parmi les films attendus, beaucoup m’ont déçus ou laissés indifférent (Black swan, True Grit, Le Discours d'un roi, Melancholia, We need to talk about Kevin...).
Reste, 10 films choisis sans grand enthousiasme… en attendant une année 2012 que j’espère beaucoup plus propice en coups de cœur et aux émotions fortes.
01. Une séparation, de Asghar Farhadi
Un film dont on ressort totalement étourdi, épaté et même bluffé par tant de maîtrise formelle. Un film qui, malgré uen grande débauche d'énergie, a le mérite de ne jamais en faire trop. C ‘est aussi la marque des grands réalisateurs. (la critique complète)
02. The Tree of Life, de Terrence Malick
Les 2h18 que l’on redoutait un peu au départ passent finalement très vite, emportés que nous sommes dans ce rêve éveillé, dans cette œuvre étonnante, brillante, par moment délirante, par moment presque agaçante, mais dont on ressort avec l’impression d‘avoir assisté à un spectacle comme on n’en reverra pas de si tôt. (la critique complète)
03. La guerre est déclarée, de Valérie Donzelli
La réussite et la force de ce film tiennent surtout par ce jeu d’équilibriste qui consiste, en permanence, à raconter des choses dures et graves en les mettant en scène de manière légère avec des personnages désireux de ne garder que l’aspect positif des événements qu’ils vivent. (la critique complète)
04. La Piel que Habito, de Pedro Almodóvar
Film charnel, d’une grande beauté, à l’image de ses personnages, film volontairement grand-guignolesque et improbable, jouant parfaitement avec la caricature et la psychologie outrancière, "La Piel que Habito" s’autorise par moment une certaine forme d’humour mais n’en reste pas moins une œuvre de fiction terrifiante et captivante. (la critique complète)
05. Incendies, de Denis Villeneuve
Film fort, parfois trop, "Incendies" fait preuve d’une réelle puissance dramatique, tenant son spectateur en haleine, suivant les pas de ces enfants partis à la recherche de ce frère fantôme et du passé de leur mère. Tout en flirtant parfois avec le pathos mais sans jamais franchir totalement la ligne blanche, "Incendies" s’en sort finalement bien, porté qu’il est par une Lubna Azabal impeccable. (la critique complète)
06. Winter's Bone, de Debra Granik
Parsemé de quelques scènes aussi étranges que réussies, filmé avec précision, ce western moderne rejoint cette série de films sociaux que l’on aime pour leur force et pour la justesse qu'il s’en dégage, mais aussi et surtout pour leur aspect anthropologique, pour les choses qu’ils nous apprennent sur la manière de vivre de ces paumés, à la fois si loin et si proches de nous. (la critique complète)
07. Tous au Larzac, de Christian Rouaud
Malgré le dispositif très classique de ce documentaire, les deux heures passent à une vitesse folle, laissant le spectateur revivre passionnément cette époque mais aussi admirer les paysages austères mais superbes de ce fameux plateau du Larzac qui a connu un moment de ferveur populaire unique. ("Le Woodstock Français" comme l’appelle très justement José Bové !). (la critique complète)
08. Rabbit Hole, de John Cameron Mitchell
Dans une mise en scène simple mais pourtant très belle, le film rassure dès les premières minutes quant à sa forme, le réalisateur ayant choisi de faire dans l’épure pour raconter son histoire, avec beaucoup de plans fixes, très beaux, remplis de douces lumières. Le jeu des acteurs est au diapason, tout en retenue, sans effusion de larmes, avec une Nicole Kidman, en mère fébrile et rongée par la douleur, éblouissante de beauté. (la critique complète)
09. Le gamin au vélo, de Luc & Jean-Pierre Dardenne
Et une fois encore, c’est une histoire simple, mise en scène avec finesse et modestie que nous offrent les Dardenne, Une histoire d’amours et de désamours sans pathos, sans émotion facile, sans jugement. Une leçon que devrait retenir bien des cinéastes en ce monde. (la critique complète)
10. La Solitude des nombres premiers, de Saverio Costanzo
Jouant subtilement sur les lumières, les contrastes, les profondeurs de champ, la musique, les cadrages, l'italien livre une œuvre proche par moment de l’esprit du giallo ou d’un cinéma psychologique, qui lorgne sur le fantastique ou l’horrifique. Des codes et une façon de faire dont ont usé, avec plus ou moins de bonheur, des réalisateurs tels que Polanski, De Palma ou Aronowski. (la critique complète)
11. Paul, de Greg Mottola
12. Le monde Barney, de Richard J. Lewis
13. The Hunter, de Rafi Pitts
14. Carancho, de Pablo Trapero
15. Présumé coupable, de Vincent Garenq
16. Drive, de Nicolas Winding Refn
17. Cirkus Columbia de Danis Tanovic
18. Rango, de Gore Verbinski
19. Pater, d’Alain Cavalier
20. L'art d'aimer, de Emmanuel Mouret
Pire navet de l'année : Tous les soleils de Philippe Claudel
Le somnifère de l'année : Le Discours d'un roi de Tom Hooper
Prix spécial du film le plus malsain de l'année : Les Crimes de Snowtown, de Justin Kurzel