Pendentif - Mafia Douce
Parmi la cohorte de groupes french pop 2.0 qui envahissent gentiment nos enceintes depuis quelques années, Pendendif ne sera pas forcément à ranger parmi les plus mauvais élèves de la classe.
Plus intéressant que Granville, moins orignal que La Femme mais plus léger que Fauve, le groupe bordelais serait plus à rapprocher du style des marseillais d’Aline. Avec son côté premier degré dans le texte, ses mélodies charmeuses et scintillantes, Pendentif s’impose sans mal, réussissant à faire la jonction entre Sébastien Tellier et Étienne Daho grâce à une pop immédiate et souriante, sans doute aussi fraiche que l’eau de la piscine dans laquelle le groupe semble nous inviter à plonger.
C’est donc sans la moindre difficulté que l’on déroulera les 12 titres de "Mafia Douce", 12 titres aux textes remplis de naïveté desquels se détachent suffisamment de singles potentiels ("Riviera", "embrasse-moi", "Mafa Douce", "Boulevard du crépuscule"…) pour que l’ensemble ne paraisse pas trop uniforme et donne envie d’y revenir encore et encore.
Car, si les textes sont plutôt avenants, la musique, elle, se révèle être le vrai point fort de cet album duquel ressortent des influences autant synthpop/new wave que tweepop, le tout dans une production et des arrangements qui ne sont pas sans rappeler par moment ceux de l’impeccable Lescop paru en 2012.
Mixé par l’incontournable Antoine Gaillet (M83, Arman Melies, Yeti Lane, François and the Atlas Mountains…), "Mafia Douce" est un album finalement plutôt digeste, porté par des refrains et des mélodies bien agréables et dont l’atmosphère estivale pourrait être une raison suffisante pour l’écouter durant tout l’automne.
[7/10]
Pendentif : Mafia Douce
label Discograph
Sortie : 24 septembre 2013
à écouter sur deezer et spotify