“Only the River Flows”, Wei Shujun : un polar étrange et singulier

Pour son nouveau film, Only the River Flows, le cinéaste Wei Shujun nous plonge dans la Chine des années 90. Un thriller qui sort des sentiers battus.

Only-the-River-Flows “Only the River Flows”, Wei Shujun : un polar étrange et singulier

De mystérieux assassinats au bord d’une rivière, une ville où il pleut tout le temps, des flics qui jouent au ping-pong, les locaux de la police installés dans un cinéma, une enquête qui piétine... Voici le cadre d’un thriller chinois bien singulier, qui se déroule en 1995. l'ccasion pour le réalisateur Wei Shujun de dresser le portrait d’un pays pas encore à la pointe de la technologie comme c’est le cas aujourd’hui.

Adapté de la nouvelle écrite par l’écrivain chinois Yu Hu, Only the River Flow a été tournée en pellicule 16 mm. Un film donc pas très accueillant, voir assez rugueux par moment, racontant le parcours d’un flic quelque peu paumé dans son enquête, pressé par sa hiérarchie, pour faire toute la lumière sur des meurtres mystérieux.

Si l’enquête policière est quelque peu classique, avec un scénario bien nébuleux, on s’attache ici plus particulièrement à la forme, avec un cinéma, qui pourras rappeler par certains aspects, celui de David Lynch, dans une version ici Lo-Fi, pourra t-on dire.

Un film devenant de plus en plus mystérieux et abstrait et fil des minutes, ce qui pourra dérouter le spectateur, mais qui recèle pas mal de jolies idées de cinéma... Avec à la clé quelques belles séquences, comme celle du cauchemar, ou encore cette idée formidable d’avoir installé un commissariat dans un cinéma.

❤❤❤

Durée : 1h42
Date de sortie en salles : 10 juillet 2024

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