Metronomy - Love letters
Presque échaudé par le précédent Lp de Metronomy, le pourtant sympathique "The English Riviera" mais qui connut en 2012 un engouement à mon avis hors de proportion pour un disque certes honnête mais en rien génial, je n’attendais rien de spécial avec sortie de "Love letters".
Mon entrée dans le nouvel album de Metronomy a été un peu rude avec certain titres assez cheap ("I'm Aquarius", "Love letters") assez difficile à encaisser sur le coup. Et puis, au fil des écoutes, je me suis laissé charmer par les nouvelles chansons de Joseph Mount qui au final s’avèrent supérieures à cette de "The English Riviera".
Ici la production sonne plus lo-fi que par le passé, mais bizarrement elle me parle plus que celle du précédent album. L’ensemble guitares, voix, claviers, boites à rythmes avec la présence épisodique de la trompette et des chœurs donne par moment à Metronomy les allures d’un groupe de bal qui serait influencé par Jacno ou Kraftwerk, ce qui lui confère tout de suite une forme d’originalité, voire de naïveté et en tout cas un charme évident…
Si l’on ajoute à cela l’étonnant instrumental, "Boy Racers", une vraie surprise en plein milieu de l’album, dont les sonorités moog rappellent le krautpop du fameux titre "Popcorn" de Gershon Kingsley, on se dit que "Love letters" est finalement un album plus dense qu'il n'y parait et dont la légèreté apparente cache en fait des trésors d’arrangements délicats dont on se régalera plus longtemps qu’on ne le pensait au départ.
[8/10]
Metronomy : Love letters
Label : Because
à écouter sur deezer et spotify