Mes meilleurs films au cinéma en 2010
La question qui revient chez moi, comme un leitmotiv, chaque année, au moment où je décline mon top 10 cinéma, c’est : "Est-ce que j’ai bien vu tous les bons films de l’année ? N’ai-je pas loupé le film à voir absolument ?" La réponse arrive souvent quelques mois après, à l'occasion de la sortie en DVD ou du passage télé, pour LE grand moment de vérité. Cette année je pense notamment à "Bright Star", "Policier, adjectif", ou "Poetry". Trois films que l’on retrouve dans de nombreux classements de fin d‘année et que je n’ai malheureusement pas vus, volontairement ou non.
Malgré tout, voici un Top 10 qui a quand même de la gueule !
01. Dans ses yeux, de Juan José Campanella
Drame, plus que polar, dont l’intrigue purement policière se résume finalement à pas grand chose par rapport à la place accordée aux relations entre les personnages, "Dans ses yeux" est avant tout un grand mélo, une histoire d’amour jamais consommée entre deux êtres au regard profond, absolument bouleversants du début à la fin. (la critique complète)
02. The Social Network, de David Fincher
Comment ne pas être admiratif devant un film qui vous tient en haleine pendant deux heures alors qu’il ne se passe, en terme d’action, pour ainsi dire, pas grand chose. La principale réussite du film réside donc dans le montage, et surtout dans la manière dont est racontée l’ascension fulgurante de Mark Zuckerberg... (la critique complète)
03. Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois
Comme tout le monde, je suis allé voir "Des hommes et des dieux", et comme tout le monde (ou presque) j’ai aimé ce film. Et, chose rare, je rejoins l’unanimité critique, tant il il parait bien difficile de pas adhérer au message de paix et de fraternité véhiculé par ce grand film signé Xavier Beauvois. (la critique complète)
04. Toy Story 3, de Lee Unkrich
Véritable régal pour les yeux autant que pour l’esprit, "Toy Story 3", comme ses prédécesseurs, est un spectacle de haute tenue, où l’aventure et le romanesque vous tiennent en haleine du début à la fin. Bourré de références au cinéma d’animation (Miyazaki), au cinéma horrifique ou encore à Tim Burton, le film bénéficie d’une qualité d'écriture comme on n’en avait plus vu chez Pixar depuis "Cars". (la critique complète)
05. Shutter Island, de Martin Scorsese
Dans un film visuellement impeccable (décors, lumières, filmage...), Scorsese joue avec les codes du thriller horrifique et nous offre 2h17 de grand cinéma, de pur plaisir cinématographique, à déguster sur un écran "grand comme ça", pour un plaisir encore plus grand ! (la critique complète)
06. Le Braqueur - la dernière course, de Benjamin Heisenberg
Benjamin Heisenberg réussit, dans une forme sobre, avec une économie de dialogues, avec des images aux couleurs pâles, le portrait saisissant et fascinant d’un homme seul et déterminé, d’un homme traqué par la police et bien décidé à ne pas se laisser reprendre. Du grand cinéma. (la critique complète)
07. Crazy Heart, de Scott Cooper
"Crazy Heart" s’impose comme une vraie réussite dans un genre désormais classique comme le cinéma indé américain aime nous en proposer régulièrement. Et comme souvent, la personnalité attachante du personnage principal, sa vie ratée, son parcours chaotique, son coeur "gros comme ça", font que l’empathie vous gagne très vite pour ne jamais faiblir jusqu'à la fin du film. (la critique complète)
08. Carlos, de Olivier Assayas
De Londre à Khartoum, en passant par Vienne, Beyrouth, Budapest, Berlin-Est, Alger ou Tripoli, c’est une véritable leçon de géopolitique des années 80/90 que nous offre le film, liant le périple de Carlos à l’évolution des rapports Est/Ouest et dont la chute correspond à peu près à celle du mur de Berlin. Passionnant. (la critique complète)
09. La Merditude des Choses, de Felix Van Groeningen
Sorti trop tard (30 décembre) au cinéma pour figurer dans le Top 10 2009, cet OFNI belge méritait pourtant de figurer dans un top 10 de fin d'année. C'est chose faite. Car "La Merditude des Choses" est un film hors norme, à la fois, exubérant, délirant, excessif, brutal, gras, mais aussi tendre, mélancolique, drôle… une somme d’adjectifs et d’émotions ressenties tour à tour durant près d’une heure cinquante, où l’on va suivre le parcours d'un pauvre gosse, perdu dans un Flandre de misère où la principale occupation est la descente de futs de bière en groupe. Enorme ! (la critique complète)
10. A serious man, de Ethan & Joel Coen
Dans ce film vraiment étonnant, Les frères Coen tissent le portrait d'un homme, d'une famille, d'une époque, d'une religion... vraiment passionnant, parfaitement bien construit, ponctué de séquences inattendues et très ludiques mais aussi loufoques et absurdes, voire kafkaïennes comme souvent d’ailleurs chez les Coen. (la critique complète)
Flops de l'année :
Invictus, de Clint Eastwood
Tournée, de Mathieu Amalric
The American, de Anton Corbijn