Mascarade - Film de Nicolas Bedos

Avec Mascarade, Nicolas Bedos nous promène sur la french riviera en compagnie d'une galerie de personnages peu reluisants. Un film où la vanité et le cynisme tiennent les premiers rôles.

Après deux très beaux films, Monsieur et Madame Adelman en 2016, puis la belle époque en 2019, Nicolas Bedos s’était quelque peu ramassé avec son OSS 117. On attendait donc de le voir rebondir fièrement avec mascarade, un thriller sur fond de Riviera avec, en tête de gondole, Pierre Niney, Isabelle Adjani, François Cluzet et Marine Vacth.

Le film peine un peu à démarrer, avec des scènes d’exposition entrecoupées d’extraits d’un procès où l’on comprend très vite qu’un drame s’est produit. Des scènes qui reviendront à intervalles réguliers, mais qui, au final, n’apporteront pas grand-chose au récit.

Donc tout démarre du côté de Cannes, quand Adrien, un ancien danseur désœuvré, devenu gigolo, qui se fait entretenir par une actrice sur le déclin, fait la rencontre de Margot, une fille qui elle aussi entretient des relations épisodiques avec des hommes. Adrien et Margot vont finir par se rapprocher et vont imaginer un plan diabolique afin de profiter la fortune de leurs riches proies.

 
C’est presque un film à l’ancienne, avec des représentations sur les rapports hommes / femme telles qu’on pouvait en voir dans les films du siècle dernier, que nous propose là Nicolas Bedos. Il nous présente une galerie de personnages plus antipathiques les uns que les autres, tous plus ou moins fascinés par l’argent et la réussite facile, mais qui semblent se perdre dans leur s illusions, leur cynisme, leur aigreur et leur jalousie.

Malgré son casting, cinq étoiles et un certain charme, le film de convainc pas totalement. On ne peut pas dire que les acteurs soient en cause, Pierre Niney, Isabelle Adjani et Marine Vacth sont plutôt bons, non ce qui pêche, c’est le rythme et la durée du film, trop haché, 2h14 pour une histoire qui aurait pu tenir en 1h50... et peut-être aussi certaines lourdeurs, un manque de finesse par moment.
Malgré tout, le film se regarde sans déplaisir, on se laisse bercer par la douceur méditerranéenne de cette Côte d’Azur baignée de soleil, on voit bien ce que veut nous dire Nicolas Bedos sur la vanité des hommes, mais sans vraiment que l'on ressente le frisson, la fascination, la perversion… des sentiments souvent inhérents à ce genre de film.

❤❤

Mascarade - Comédie dramatique de Nicolas Bedos
Avec Pierre Niney, Isabelle Adjani, François Cluzet
2h14min - 1er novembre 2022