"L’Ombre d’un mensonge" de Bouli Lanners : la mémoire neuve

Loin de son cinéma empreint de belgitude, Bouli Lanners s’exile momentanément du côté de l’Écosse pour évoquer la vie d’un homme atteint d’amnésie après un AVC. Un film à la fois modeste et émouvant.

On n’imaginait pas forcément Bouli Lanners dans un tel film pourtant il faut se rendre à l’évidence le réalisateur et acteur belge s’en sort très bien dans me mode mélodramatique.

L’ombre du mensonge c’est d’abord un choc visuel, la découverte, dans un format en cinémascope, d’immenses et magnifiques paysages des côtes écossaises du copté de l’ile de Lewis. Des plaines, des montagnes et des plages sauvages filmées magnifiquement en plein hiver. Un décor dans lequel Bouli Lanners a installé ses personnages pour y raconter une sorte de mélodrame minimaliste, la rencontre amoureuse entre un Belge exilé en Écosse et une femme seule, coincée sur son ile.

Quasi huis-clos dans une petite communauté fortement portée sur la religion, le film empreint d’une grande humanité, se révèle touchant, mettant en valeur des personnages fragiles, remplis de doutes et de mélancolie à l’image du personnage de Phil, interprété par Bouli Lanners, dont on ne sait pas grand-chose et qui est venu s’exiler sur cette ile austère, peuplée d’hommes un peu rustres que le réalisateur parvient à rendre, malgré tout, assez attachants.

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L’Ombre d’un mensonge - film de Bouli Lanners
1h 39min - 23 mars 2022 en salle