Les meilleurs films au cinéma en 2013
Des adolescentes en bikini, des nains toreros, un barbu mal aimé, un pianiste virtuose en paillettes, un rebouteux bien sympa, une lycéenne qui couche pour de l’argent, un esclave noir libéré de ses chaines, des body-builders hilarants mais très méchants et même Léa Seydoux dans une centrale nucléaire… j'ai vu tout ça au cinéma en 2013.
Voici donc un petit récapitulatif de mes meilleurs souvenirs dans le noir pris parmi les quelques 60 films vus au cinéma en 2013.
1. Zero Dark Thirty - Kathryn Bigelow
Film passionnant, ni juge, ni partie, n'esquissant jamais le moindre jugement moral sur ce qu’il montre à l’écran, "Zero Dark Thirty" est à ce titre une grande réussite dans un cinéma (souvent casse-gueule) qui puise son sujet dans l‘histoire récente. (Critique complète)
2. Le Loup de Wall Street - Martin Scorsese
Un film complément dingue signé par un vieux monsieur de 71 ans mais qui pourtant n’a jamais semblé aussi en forme. Un pur film de Scorsese, à la hauteur de quelques chef-d’œuvre de sa filmographie que peuvent être "Casino" ou "Les Affranchis"… De Niro en moins, Di Caprio en plus. (Critique complète)
3. 40 ans : Mode d’emploi – Jude Appatow
Un film à la fois jubilatoire et triste, un film drôle et émouvant qui, sous airs faussement superficiels et malgré ses défauts s’impose comme une des meilleures comédies dramatiques de cette année 2013 mais aussi et surtout comme une radiographie incroyablement juste et finalement assez amère d’une certains classe sociale américaine. (Critique complète)
4. Spring Breakers – Harmony Korine
Teen-movie en trompe-l’œil, romance glauque et mélancolique ou trip hallucinatoire, "Spring Breakers" est un film étonnant, jamais consensuel, qui joue avec les codes et les stéréotypes de la culture pop façon MTV de manière subtile et immorale et finit par nous convaincre de son intérêt grâce à une réalisation maitrisée et un goût pour les excès et le politiquement incorrect assez rafraichissant. (Critique complète)
5. Django Unchained – Quentin Tarantino
Si l’humour à froid, les clins d’œil aux films de genre, la science du dialogue restent la grand force du cinéma de Tarantino, sa manière de revisiter le western est ici tout à fait réjouissante et constitue d’abord et surtout un grand moment de divertissement. (Critique complète)
6. Blancanieves – Pablo Berger
Pablo Berger revisite "Blanche Neige et les 7 nains" mais au pays de la tauromachie, en noir et blanc et en mode muet. Tou ça donne un mélodrame de toute beauté, un film poétique, émouvant, à la dramaturgie appuyée, avec une musique omniprésente comme... au temps du muet.
7. Mon âme par toi guérie – François Dupeyron
Avec une mise en scène virevoltante, avec des plans réalisés souvent caméra face au soleil, Dupeyron et son chef opérateur Yves Angelo signent là un film "éblouissant", beau et simple à la fois, un film où il est question d’amitiés, d’amours, de désillusions, de croyances, de rencontres... (Critique complète)
8. No Pain No Gain – Michael Bay
Le film le plus dingue le plus barré de l’année avec "Spring Breakers" et signé Michael Bay, l’auteur des horribles "Transformers" nous raconte là les folles aventure meurtrières de trois crétins passionnés de musculation qui kidnappent un homme d’affaires pour accéder à la gloire... ou comment une certaine idée du rêve américain se transforme en cauchemar. Avec une mise en scène virtuose et un humour très noir, Michael Bay prpose une satire gonflée et jubilatoire.
9. Ma vie avec Liberace – Steven Soderbergh
Soderbergh finit donc sa carrière de réalisateur en beauté avec un film tout en dorures, en strass et en paillettes, jouant à fond sur le côté kitsch et superficiel du célèbre pianiste. Superficiel en apparence, car la relation qui l’unit à Scott, le personnage joué par Matt Damon à l‘écran se révèle être finalement très touchante du début à la toute fin de leur relation.
10. Jeune & Jolie – François Ozon
Sans juger et sans excès, Ozon a construit un récit très dense, avec des personnages touchants et complexes, pleins de failles, incarnés par des acteurs très bons, avec tout en haut, le portrait d’une jeune fille aussi belle qu’insondable quant aux motivations de ses actes, incarnée une Marine Vacth au regard à la fois farouche et mélancolique, et à la beauté fragile. (Critique complète)
10. Grand Central - Rebecca Zlotowski
Rebecca Zlotowski signe là un film fiévreux et tendu, un film d’une beauté formelle incontestable qui nous plonge au cœur d’une petite communauté d’hommes et de femmeshttps://www.hop-blog.fr/wp-admin/post.php?post=1623&action=edit travaillant dans une centrale nucléaire. Un film dans lequel la dureté du travail se mélange subtilement aux conflits amoureux... en découle une partie de poker menteur où l’on ne sait plus à la fin qui veut qui, qui veut quoi. C’est beau, c’est touchant, c’est troublant, c’est passionnant.
10. Le Passé - Asghar Farhadi
Confirmation et consécration donc pour Asghar Farhadi qui signe encore un fois un film ouvert, maîtrisé de bout en bout, dans lequel les rapports humains sont toujours sujets à des conflits et des tensions mais duquel ressort pas mal d’émotion (du moins à écran), de finesse, de psychologie et de suspense. (Critique complète)
Le top 5 des pires films vus en salle en 2012 :
1. Star Trek Into Darkness - J. J. Abrams
2. Die Hard : Belle journée pour mourir - John Moore
3. Very Bad Trip 3 - Todd Phillips
4. Elle s'en va - Emmanuelle Bercot
5. Man of Steel - Zack Snyder
Bonne résolution pour 2014 : ne plus aller voir de films de super-héros au cinéma même si les critiques sont élogieuses.