“Les Magnétiques” de Vincent Maël Cardona
Malgré un beau sujet et une promesse de cinéma singulier, Les Magnétiques se révèle bien maladroit et ne décolle à aucun moment.
Nous sommes au moment de l’élection de François Mitterrand, en 1981, au moment où les radios pirates vont bientôt devenir libres, et fleurissent un peu partout à Paris et en province.
Philippe, un jeune homme, passionné de son, bricole des productions expérimentales sur ses magnétophones à bandes et cassettes, en attendant de partir au service militaire, coincé entre un père garagiste taiseux et un frère mal dans sa peau.
Dans ce film, le réalisateur esquisse un portrait des années post-punk naissantes, dans une France triste et moribonde qui attend patiemment le changement.
Pour ceux qui attendaient d’y retrouver une atmosphère rock et new wave, il faudra déchanter. Le film, malgré ses bonnes intentions et un sujet alléchant et prometteur sur le papier, ne décolle jamais vraiment, hormis lors d’une scène assez "magnétique", où notre jeune musicien en herbe investit un studio de radio appartenant à l’armée anglaise pour y composer en direct une sorte de symphonie noise et abstraite à partir de montage de bandes sonores et de larsens, en hommage à sa bien-aimée.
Au-delà de ça, pas grand-chose à sauver de ce scénario sans relief, sans imagination qui n’arrive jamais à sortir de sa banale reconstitution des années 80.
Le genre de film que j’aurais voulu aimer, qui promettait beaucoup, et qui hormis quelques rares instants de poésie se révèle extrêmement décevant.
Les Magnétiques
film de Vincent Maël Cardona
1h38 - 17 novembre 2021