Les Feuilles mortes, Film de Aki Kaurismäki

Dans un film sympathique, mais sans grande surprise et sans grande inspiration, Kaurismäki raconte l'histoire de deux êtres qui essaient tant bien que mal de se rapprocher.

Des hommes et des femmes tristes et stoïques, de l’alcoolisme, de la précarité, du rock ‘n’ roll, des vies monotones, des personnages statiques qui ne se touchent pas ni se disent bonjour, des plans fixes, des décors intérieurs comme extérieurs avec des couleurs qui oscillent entre le bleu pétrole et le vert kaki… Pas de doute, nous sommes bien chez Aki Kaurismaki.

Depuis des décennies, rien ne bouge ou presque dans l’univers du cinéaste finlandais qui continue de nous raconter  des histoires empreinte de burlesque et d’un humour qui n’appartient qu’à lui. Dans les feuilles mortes, il nous rappelle que (et contrairement aux apparences), nous sommes bien en 2023, en diffusant par le biais de la radio notamment, des informations liées à la guerre en Ukraine. Il   en profite aussi pour glisser quelques références chéries : le cinéma de la Nouvelle Vague, Ozu, Bresson, ou le plus récent Dead Don't Die de Jim Jarmusch, et bien évidemment, Charlie Chaplin, référence évidente de ce film en particulier.

Comme toujours, les fans seront ravis de retrouver cet univers si codifié, et aussi le regard poétique de Aki Kaurismaki sur le monde actuel. Pour ma part, et comme pour son précédent film, je regrette que le finlandais ne sorte jamais de sa zone de confort, respecte le cadre et donne l’impression de raconter toujours un peu la même chose avec des personnages et des situations interchangeables.

Malgré la durée relativement courte, et quelques sourires par-ci par-là, je me suis quand même un peu ennuyé dans cette histoire d’amour contrariée par le destin. Les Feuilles mortes est un film sympathique mais qui n’apporte rien de plus dans un filmographie d'un qui a donné ses plus belles séquences il a bien longtemps.

❤❤