Le diable n’existe pas : Mohammad Rasoulof et les maux société iranienne
Ours d’or à Berlin en février 2020, Le Diable n’existe pas malgré ses qualités formelles indéniables se révèle quelque peu décevant de par son aspect un brin trop didactique.
Semi déception que ce film de Mohammad Rasoulof dont j’attendais beaucoup (sans doute trop) et qui se révèle par certains aspects bien décevant. Si la mise en scène et la qualité du jeu des acteurs ou encore la sincérité et la pertinence du propos du réalisateur iranien ne sont pas à mettre en cause, c’est plutôt la qualité des deux derniers récits qui m’incite à modérer mon enthousiasme pour ce film.
Rien à dire donc sur les deux premiers chapitres qui ouvrent le diable n’existe pas. Le premier nous montre le quotidien d’une famille de tout ce qu’il y a de plus banal, et qui va pourtant se terminer d’une manière très brutale pour ne pas dire choquante. À peine remis du final ce premier court, on entame le second chapitre qui lui se présente sous la forme d’un huis clos carcéral, digne d’une petite pièce de théâtre, dans lequel on s’immerge avec là encore une évolution est une chute assez saisissantes. Les deux derniers chapitres sont plus discutables, car plus didactiques, plus simplistes, plus plan-plan aussi, tournant un peu à la démonstration et n’ont pas en tout cas la pertinence et la force des deux premiers récits.
Reste malgré tout une œuvre pleine d’humanité qui, même si elle se révèle bien trop lisible et pas assez nuancée, a le mérite de nous offrir un beau moment de cinéma.
❤❤
Le diable n’existe pas
Drame iranien de Mohammad Rasoulof
Genre : Drame
2h 32min - 1 décembre 2021