L’Abbé Pierre – Une vie de combats, de Frédéric Tellier
je n'attendais pas grand chose de ce film, et en ce sens je n'ai pas été déçu. L’Abbé Pierre – Une vie de combats s'inscrit totalement dans cette liste de films hagiographiques que le cinéma aime nous présenter.
Figure sociale majeure du XXe siècle, l’Abbé Pierre se voit à nouveau porté à l’écran par l’entremise du réalisateur Fréderic Tellier (L’affaire SK1) qui a choisi Benjamin Lavernhe pour incarner (plutôt bien) Henri Grouès, Un homme de tous les combats, qui méritait bien que la jeune génération découvre la vie de ce Saint homme.
Sans la moindre prise de risque, le réalisateur met en scène la fiche Wikipédia du fondateur des communautés Emmaüs, dans un film de 2h20 dont la durée se fait bien sentir.
Après le très moyen Hiver 54, film de Denis Amar, sorti en 1989, dans lequel Lambert Wilson interprétait l’abbé, Frederic Tellier nous propose une grande fresque d’un académisme prévisible dans laquelle se succèdent, comme attendu, les moments-clés de la vie de cet homme qui n'a cessé de se battre pour les défavorisés.
Certes, on apprendra des choses sur ses années de jeunesse, on se rappellera qu'il fut un temps député, que Lucie Coutaz (Emmanuelle Bercot) a été la femme de sa vie, non pas comme épouse, mais comme bras droit et assistante, vivant dans l’ombre de l’abbé Pierre durant toute son existence.
Au-delà de ça, il n'y a pas grand-chose à retenir de ce film de commande, assez peu émouvant malgré les efforts déployés, purement agiographique, auquel il manque un angle, et assez pauvre en terme de cinéma.
En tout cas, ce film aura au moins permis à mes ados d’élèves de découvrir le nom et la vie de l’Abbé Pierre.
❤
Durée : 2h 18min - en salle : 8 novembre 2023