"Juste une nuit", Film Dardennien de Ali Asgari

Découverte de la cinéaste iranienne Ali Asgari avec son second film Juste une nuit. L'histoire d'une étudiante contrainte de cacher son bébé le jour où ses parents débarque chez elle.

Le premier long-métrage d'Ali Asgari n’était pas sorti en France. C’est donc avec celui-ci que l’on découvre la réalisatrice iranienne, un film qui raconte l’histoire d’une jeune femme qui doit absolument cacher son bébé avant que ses parents n’arrivent à la maison. Une course contre-la-montre, sans gages alors pour la jeune femme, qui, en compagnie de sa meilleure amie, va tenter par tous les moyens de refiler le bébé à qui le voudra bien. Pas facile dans un pays comme l’Iran où une mère seule avec un enfant n’est pas forcément la bienvenue... Surtout quand on est une jeune étudiante et que l’on ne connaît pas grand monde dans une ville comme Téhéran.

Le film se déroule quasiment en temps réel, démarrant le matin, et se terminant le soir, rappelant par certains aspects, le cinéma des frères Dardenne, ou encore, celui d’autres cinéastes iraniens, où le temps est une des composantes essentielles du récit. Ici, on pourra parler d’un thriller social dans lequel la jeune femme doit faire face aux nombreux obstacles qui se présentent devant elle. Confrontée au refus des uns et des autres, au chantage dégueulasse d'un directeur de clinique, ou encore de la méfiance d’autres femmes, la jeune mère ne peut compter que sur elle pour trouver une solution.

Malgré ses qualités, le film n'atteint jamais la précision et la puissance de ceux notamment d'Asghar Farhadi ou  Saeed Roustaee avec un scénario un peu à sens unique et qui manque de surprise. Néanmoins, on suivra avec curiosité le parcours de cette réalisatrice iranienne prometteuse.

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1h 26min - 16 novembre 2022