"Fario", film de Lucie Prost : de la truite dans les idées

Lucie Prost nous entraine sur les pas de Léo, de retour dans le Doubs de son enfance. Un premier film singulier, qui embrasse plusieurs thèmes mais se perd un peu en route.

J’adore les truites, la source du Lison, la Franche-Comté en général et aussi l’acteur Finnegan Oldfield. Mais là, je dois dire que je n’ai pas trop marché à ce film qui, pourtant, réunissait tous ces éléments

Fario est un film qui, de prime abord, promet beaucoup, mais, malgré une belle idée de départ, un pitch prometteur, on est loin quand même d’un "Erin Brockovich à la française". Le film reste trop en surface de son sujet. Malgré le jeu convaincant de Finnegan Oldfield, on a du mal à comprendre ce qui l’anime et où veut venir la réalisatrice, embrassant plusieurs thématiques, mais sans vraiment en amener une au bout.

Et pourtant, il y avait de quoi faire ! Entre la déprime dans le monde agricole, le retour au pays d’un garçon qui vient régler la vente de terres familiales, et la découverte d’une contamination dans la rivière qui pourrait être due aux rejets toxiques d’une entreprise de forage locale… celle-là même qui doit racheter les terres.

Finalement, on a l’impression que c’est plus la psychologie du personnage principal qui intéresse la réalisatrice, ce Léo, très speed, perturbé… par la mort de son père ou d’autres choses, sans que l’on ait vraiment d’indications précises.

Bref, À l’image de son personnage principal, c’est un film assez mystérieux et finalement assez frustrant que nous livre là Lucie Prost, dommage car il y avait quelques belles idées de mise en scène et un sujet en or.

❤❤

1h 30min - 23 octobre 2024 en salle