En attendant la nuit : un film fantastique mais sang excès

Avec son second film, En attendant la nuit, la réalisatrice Céline Rouzet nous plonge dans la vie pas facile d'une famille dont l'ainé est un vampire.

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Remarqué au dernier Festival du film fantastique de Gérardmer où il a obtenu le prix du jury, En attendant la nuit arrive sur nos écrans pour nous raconter la vie d’une famille lambda qui a la particularité de compter parmi ses membres un adolescent d'allure tout à fait banale, mais qui à aussi toutes les caractéristiques d’un jeune vampire.
Il doit régulièrement s’injecter des perfusions de sang bien frais et limiter son exposition à la lumière. C’est pourquoi sa famille a décidé de s’installer dans une maison, un peu à l’écart, et de vivre une partie de son temps dans la cave. Hormis cela, rien ne distingue Philémon et les siens du reste de la population, la famille essayant du mieux qu'elle peut de s’intégrer dans le quartier où elle vient d’emménager. Mais les choses vont se compliquer quand notre ado va commencer à ressentir de l’attirance pour la jeune Camila (Céleste Brunnquell), pas insensible à son charme étrange.

 

À travers la figure du vampire, la réalisatrice Céline Rouzet aborde le thème du handicap, et donc de la différence d’une manière détournée.
Intéressant, captivant par moment; sans être forcément convaincant, le film séduit notamment dans sa première partie, celle de la découverte, montrant une famille (presque) normale, gérant le handicap de ce fils à qui elle apporte tout son amour et sa bienveillance, notamment la maman (Elodie Bouchez) qui n'hésite pas à se mettre en danger pour préserver la santé de son fils.

Si tout ça est plutôt bien amené, malheureusement, le film a du mal à évoluer par la suite, à passer un cap, à nous amener vers quelque chose de vraiment singulier, malgré son désir d’installer une tension de plus en plus palpable au fil des minutes.

Entre teen-movie et film de genre, la cinéaste ne choisit pas vraiment, et le film se termine de manière assez peu concluante.
Dans un genre un peu similaire, Le Règne animal, de Thomas Cailley, sorti en 2023, s’avérait plus pertinent, avec sans doute aussi plus de moyens.

❤❤

5 juin 2024 en salle | 1h 44min | Drame, Fantastique

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