Drive My Car - Ryusuke Hamaguchi
A mon grand regret, Drive My Car, primé à Cannes et unanimement encensé, m'a laissé totalement de marbre. Explications...
On peut se sentir parfois un peu seul quand, autour de vous, tout le monde ou presque porte un film aux nues sans que vous compreniez vraiment pourquoi. C’est le cas avec Drive My car le film du japonais Ryusuke Hamaguchi qui a reçu un accueil public et critique assez dithyrambique.
Pour ma part, les trois heures que durent ce film m’ont parues bien longues… contrairement à Onoda. Sans doute parce qu’à aucun moment je n’ai ressenti d’émotion ou d’empathie pour les personnages du film, trop désincarnés, trop atones, trop figés, trop dans la retenue dans leurs actes comme dans leurs paroles.
Le parallèle entre la pièce de Tchekhov, Oncle Vania, et la situation vécue par le metteur en scène est intéressante (bien qu'un peu trop appuyée) et donne lieu à quelques beaux moments dans le film, mais l’ensemble se révèle bien trop hermétique et bien trop linéaire pour pouvoir susciter en moi une réelle adhésion…
Peut-être qu’avec une heure trente de moins, Drive my Car m’aurait peut-être un peu plus convaincu… peut-être.