Chronique d’une Liaison Passagère - Film d’Emmanuel Mouret
Chronique d’une Liaison Passagère se révèle trop long et trop bavard et manque cruellement de charme. Première vraie déception avec le cinéma d'Emmanuel Mouret.
J’ai vu tous les films d’Emmanuel Mouret, je les ai tous aimés à des degrés divers, son avant dernier ("Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait") était un chef d’œuvre de sensibilité mais celui-ci c’est non. Pour la premier fois un film d’Emmanuel Mouret ne m'a pas fait rire, ne m’a pas ému, ne m'a pas convaincu.... pire m'a ennuyé.
Faire un film avec seulement deux personnages était un pari risqué pour Mouret, cinéaste si habile dans l’écriture de films où les quiproquos, le comique de situation et les malentendus servent souvent de ressort dramatique. Ici rien de tout ne cela. Ici la dimension comique est réduite à peau de chagrin... quant à l'émotion, on la cherche encore.
Peu de mise en scène, avec deux personnages juste cérébraux, incarnés par Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne, faisant des allers et venues dans un musée, un jardin, une appartement... pour parler de l’amour et encore de l’amour... sans vraiment le faire à l’écran (problème de casting ?).
Résultat, le film est tout sauf charnel et sensuel, il n’est que blablas et considération sans fin sur le sujet.
Un film cérébral comme du Bergman (on a bien compris le clin d’oeil) qui gagne un peu en intérêt quand un troisième personnage fait son apparition (Georgia Scalliet), mais en tout cas pas suffisant pour sauver un film trop lisse, trop long, sans charme, sans aspérité, avec deux acteurs qui semblent coincés dans des personnage figés, où il n'y en a que pour le texte et uniquement le texte.
Chronique d’une Liaison Passagère
comédie dramatique d’Emmanuel Mouret
Avec : Sandrine Kiberlain, Vincent Macaigne, Georgia Scalliet
1h40 - 14 septembre 2022