Brooklyn Affairs - Film d’Edward Norton (2019)
Pour son second film, Edward Norton propose un bel hommage au cinéma noir, mais trop classique et pas assez original pour séduire totalement. Dommage.
Il y a presque tout pour faire un grand film noir classique dans cette production signée Edward Norton. Un casting plutôt pas mal avec des acteurs costauds une reconstitution des années 50 extrêmement soignée où il ne manque rien que ce soit dans les costumes ou dans les décors. On a une bonne histoire avec des personnages louches, une femme craquante et des vrais méchants. Au milieu de tout ça navigue Edward Norton avec son tic très embarrassant, ce fameux syndrome de Gilles de la Tourette qui pour ma part m’a un peu embarrassé, pour ne pas dire fatigué sur la longueur.
Bien décidé à faire toute la lumière sur la mort de son pote détective (Bruce Willis), assassiné pour des obscures raisons, Lionel (personnage que l’on aurait aimé plus charismatique) à cette capacité à tout retenir… ce qu’il va lui servir pour mener à bien son enquête.
Cependant, il manque quand même quelque chose à ce film pour en faire un grand film noir.
Bien trop long avec ses 2h30, Brooklyn Affairs n’a peut-être pas la densité d’un film de Scorsese ou d'un L.A. Confidential et du coup certains passages (comme cette scène interminable dans la boîte de jazz) auraient largement pu être raccourcis.
Il manque à ce film un poil trop lisse, trop classique, une once d’originalité, et surtout un nœud d’intrigues un peu plus serré pour qui ce film - certes bien agréable à regarder et même à écouter avec sa partition jazz très cool - soit une totale réussite.
[7/10]