Border Line : Un huis clos effrayant
Les Vénézuéliens Alejandro Rojas et Juan Sebastián Vásquez signent un film angoissant, brut et sans fioriture, qui soulève la question de l'immigration légale aux Etats-Unis.
Un couple en provenance d’Espagne s’apprête à démarrer une nouvelle vie aux Etats-Unis jusqu’au moment où il se retrouve bloqué à l’aéroport de New York. Après examen de leurs passeports, ils vont subir un contrôle plus poussé car quelque chose ne va pas, et ils ne savent pas pourquoi.
Les vénézuéliens Alejandro Rojas et Juan Sebastián Vásquez signent avec Border Line un premier film en forme d’huis-clos inspiré par leur propre expérience ou bien par celle de leurs proches.
Nous voilà donc enfermé dans un petit bureau, en même temps que les deux personnages, pour un film qui se déroule quasiment en temps réel, soumis à un torrent de questions de toutes sortes de la part de deux agents de l’immigration.
Au fil des minutes, le malaise s’installe et les questions affluent sans cesse, de plus en plus intrusives, de plus en plus lourdes, de plus en plus précises, de plus en plus insidieuses.
De l’autre coté de l’écran, pour le spectateur, le suspense est à son comble. On tremble avec nos deux tourtereaux pour qui le voyage tourne au cauchemar.
En 75 minutes, les deux cinéastes Vénézuéliens composent un film haletant, édifiant, brut et sans fioriture, pour évoquer le pouvoir démesuré des autorités américaines - nous sommes sous la présidence de Donald Trump - , et la violence psychologique dont ils peuvent parfois user pour décider du sort des étrangers désireux de s’installer sur le sol américain... surtout s’ils sont Sud-Américains.
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En salles le 1er mai 2024