BC Camplight – How To Die In The North
Et si cette fois était la bonne pour BC Camplight ? Après un parcours assez atypique qui l’a notamment conduit sur les rings de boxe, et surtout après des années d’errance, Brian Christinzio, l’homme derrière le projet BC Camplight, est de retour après deux albums sortis en 2005 et 2007. Si la réussite n’a pas forcément été au rendez-vous par le passé, son nouvel album, How to Die in the North pourrait bien être l’occasion pour lui de mettre enfin son talent au grand jour grâce au label Bella Union chez qui il a trouvé refuge.
Après de longues années d’absence, l’américain BC Camplight a donc décidé de traverser l’Atlantique et d’aller établir son campement du côté de Manchester. C’est là, dans cette cité mythique du Nord l’Angleterre, que va venir l’inspiration.
Installé dans une vieille bicoque située en banlieue de la ville des Smiths et de Joy Division, Brian Christinzio va durant deux longues années écrire et enregistrer ses nouvelles chansons pour donner au final cet album assez étrange et en tout cas jamais balisé.
Car derrière la ligne pop qui semblait se dessiner sur les premiers titres, se cache en réalité une écriture bien plus complexe, plus touffue, comme si notre Brian Christinzio s’était amusé à vouloir brouiller les pistes à tout prix.
Disque ambitieux et exigeant, autant dans les harmonies que dans les arrangements, se situant quelque part entre une glam-rock naïf et une pop psychédélique tortueuse, How To Die In The North est le genre de production qui peut désorienter à la première écoute mais qui, au fil du temps, révélera sans aucun doute une œuvre singulière, en tout cas loin des canons habituels du genre.
On ne sait pas si ce disque touchera beaucoup de gens, mais une chose est sûre, le label Bella Union vient de réussir un joli coup avec cette cet album d’une classe folle qui s’annonce comme l’une des références les plus étonnantes en matière de pop pour ce début d’année 2015.
[8/10]
BC Camplight – How To Die In The North
Label : Bella Union
Sortie : 19 janvier 2015
à écouter sur deezer et spotify