BAC Nord - Cédric Jimenez
Bien moins convaincant que ne l'était La french, le nouveau film "marseillais" de Cédric Jimenez irrite par son manque de subtilité et son côté "bourrin".
Le film a déjà un premier défaut, avant même le début du générique, et pour lequel il ne peut pas grand chose, c’est d’arriver après Les misérables de Ladj Ly, (top films 2019) un film qui lui aussi met en scène l'affrontement entre les forces de l’ordre et les banlieues… mais d’une manière quelque peu différente.
Un film qui, comme quelques autres films ou séries avant, raconte avec plus ou moins de sensibilité le quotidien (pas drôle) d'officiers de police traquant sans répit des malfrats lourdement armés. Avec BAC Nord, Cédric Jimenez n’y va pas de main morte sur les clichés, renforçant un peu plus les a priori, que ce soit vis-à-vis de la police ou des cités, et aussi vis-à-vis d’une ville, Marseille, dont l’image présentée ici est assez peu reluisante mais qui, par certains aspects, correspond à une réalité.
Ce qui n’empêche pas que BAC Nord est un fils bourrin, bourrin dans sa réalisation, dans sa manière de caractériser les personnages, bourrin dans sa recherche d’efficacité et de sensationnel, comme un besoin de faire de la surenchère dans l’action... avec une certaine efficacité il faut bien le dire.
Un film qui manque perpétuellement de finesse, de psychologie, de nuance, d’équilibre… au profit de la testostérone et de l’adrénaline.
Le trio d’acteurs est plutôt bon, (notamment Karim Leklou), mais le film sonne trop le creux pour rivaliser un tant soit peu avec Les misérables de Ladj Ly.