Asteroid City : Wes Anderson tourne en rond
Après le décevant The French Dispatch en 2020, Wes Anderson déçoit encore avec Asteroid City, un film dans lequel on s'ennuie profondément.
C’est un peu triste de voir qu’un réalisateur comme Wes Anderson (qui, a l’image d’un Jacques Tati, a su créer un univers graphique et narratif reconnaissable entre 1000) a perdu son mojo, montrant une panne d’inspiration inquiétante depuis quelques films.
Il faut remonter à 2014 avec The grand Budapest hôtel pour voir la dernière très grande œuvre de Wes Anderson.
Car Asteroid City ne montre rien de vraiment nouveau. On y retrouve son goût du vintage, accordant comme toujours un soin tout particulier au cadre, aux décors, aux détails de mise en scène. Visuellement, ça reste toujours de la haute couture... mais au service de pas grand-chose.
Car en ce qui concerne récit, le bas blesse sérieusement. Tous les passages en noir et blanc sont affreusement chiants. Le reste est à peine mieux. Résultat, très vite, on se désintéresse de l’histoire, il faut dire, bien mal servie par des personnages figés, incarnés par une brochette de stars peu à leur avantage (Jason Schwartzman, Scarlett Johansson, Tom Hanks…).
Un ensemble bien trop hermétique et trop conceptuel pour susciter quoi que ce soit.
Un beau gâchis quand on sait combien son art peut être tendre, poétique, émouvant et surtout captivant.
1h 46min - En salle depuis le 21 juin 2023